Tête unique à deux corps
Tête unique à deux corps
Corpuscule
Par tes ruses
Tu as escamoté le cœur de ma fille
Ô tout puissant seigneur.
Écoute-moi bien
La Vive qui par mes yeux ne vit
Sois la grâce
Refuse ses avances
Où prépare-toi au trépas.
Virginal pèlerinage
De l’eau de rose distillée
Éclaire tes chastes épaules
Sur les pentes du Sinaï
À psalmodier les hymnes sacrés.
De la stérile lune
Trois fois réformée
Tu as extrait le jus des outrages
Aux alambics de la folie
Tous dépendant du musc de la Bête.
Sublime acteur
Aux veines sous-ventrières extrêmes
Tu ne seras jamais l’excès larmoyant
Du lion épris du chèvrefeuille de l’enfance
D'effilochées de nuages ceint.
Viens
Redoublons à foisons
Les faveurs de l’été
Par le jeu de marelle
Dressons les méandres du désir.
Nous serons Un
Sans gelée blanche
À provoquer la rose
Troublante parure
De la cause terminale.
Cueille la fleur
Comme dernière entrevue
Avec candeur et respect
Des yeux lapis lazuli
Prompts à la rage sauvage.
S’allonger
Augure ciel étoilé
Bourré d’étoupe fraîche
Avant la mise à feu
De la clameur charmante.
Où es-tu ?
Si proche hier
Aujourd’hui plus légère que le souffle
À plonger sans vergogne
Le doigt dans l’au-delà.
Ne pas avoir peur du lion
Exit les valses d’antan
Pour vider le liquide ambré
Dans l’étrange reflet de la lune
Brillante par la croisée.
Carrément propice
Aux sceaux de la félicité
Ils ont brassé la boue
Pour cristal de mariage advenu
Étreindre la honte d’une ferme lanière.
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