Le ciel ce matin
L'aurore ce matin
tel estran en mantille
attend le baiser du soleil
conque marine
d'humeur sourde sollicitée
aux lèvres
entre pouce et index
que le Grand Chat grignote.
Envol lent du linceul
aux miettes de la nuit
succède le desiderata de l'oubli
sans que grogne le loup
attendu tôt
en marge d'une équipée
qui l'amena sans coups férir
aux marches du palais
A n'en point douter
syllabaire médiéval des tendres heures
les feuilles terminales de l'amandier
graphent le ciel
d'une offrande insigne
masque aux oreilles attelé
d'un saut du cœur
en catalepsie douce.
De frais nuages enjambent le portail
de couiner davantage
entre les dents de sang et d'ombre
au casse-noisettes d'un lever de couleurs
griffe griffe la peau du tambour
cerne les yeux de la déesse
et me plie en quatre
aux quatre saisons de la raison.
Calme retour
des nuées
aux joues assagies
la truelle étire sa matière grise
balustrade déployée
de la droite vers la gauche
faisant pastel d'un sourire de paille broyé.
Rebonds vergetures
le dragon se réveille
et offre ses talents
d'un discours claironnant
de bleu et rouge affamés
dans le sillage de l'oiseau noir
ferment le ban du ventre retourné
sans que s'offusque l'addiction.
Lever vénéré
élégant dépliement
vers un jour lumineux
un vol d'étourneaux quitte la ville
aux arpèges d'un lampée de cuivre blanc
le lait abreuve les yeux qui s'ouvrent
le jour respire
et c'est bien ainsi.
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