Ce qui s'écrit
Ce qui s'écrit ne va pas loin
Juste une bûche de 25 centimètres
Dans le poêle du salon.
Le chat peut gratter à la fenêtre
Elle s'ouvrira pour de bon
Dans le respect de l'animal.
Les images fusent
Comme flammèches en janvier
Talisman des jours passés.
Les mots et les choses peuvent brûler
Le monde s'émouvoir
Du geste mineur soumis à l'écriture.
De l'encre et du songe
L'accord dévoilé
Du poème et de toi, lecteur.
Lancer l'idée dans l'espace
Boomerang revenant blanc de bleu
Du miroir le silo nourricier.
À ce jour je m'accable
Pour me plier en quatre
Livre achevé, attendre.
Mère père sœur
Tous morts avant le vernissage
Les épines rauques de leurs voix, égarées.
Cette nuit j'ai marché sur des pavés
Un lys à la main
Mon corps coquillage, entre tes dents.
Attendre le noir
Pour voir les étoiles
Lumineuses bienveillantes.
Le manteau de mes aïeux
Je l'ai fréquenté
Comme obligation impérieuse.
Brefs sont les mots de l'esprit
Aux moineaux les graines du cœur
Et pour moi la faim, toujours la faim.
À la vie à la mort
J'ai jeté mes effets au fond du puits
En écoutant le silence.
Suis resté à quai
Bateau parti
Des floches de rien dans mes mains.
Brille encore le lilas des Bergères
Pour fuir la ville
Et ses ruelles malodorantes.
Ventre contre ventre
Nous avons conçu l'arc-en-ciel
Du sel de mer, unique fraîcheur.
Transparence des mille visages
Croisés distillés fiancés
Griffures du brasier éternel.
Belle et bonne fée de ma timidité
Extrémité de la jetée le jour
Touffeur rapetassée la nuit.
Vivre de sonorités
Jetées à la volée dans l'opercule d'une brise
Franchissement du mur de l'oubli.
De petits bras s'agitent
Le long du corps gracile
De ma petite fille, irrésistible.
À la bonne heure
Il est six heures
Aux 21 coups du siècle, le bonheur.
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