Le forban de nos cœurs
ll fût il sera
La beauté d'une image
Dans le missel de communion
Une page à embrasser
Quant les grands narcisses
Pousseront sur son sépultre.
Autour de soi
Le vibrato d'un amour
Tourne tourne
En connaissance de soi
En connaissance de soi dans l'autre
Dans ce mouvement qui nous fait jaillir.
Et là il y eut naissance
Naissance du monde en nous
Naissance de nous dans les autres
Naissance des autres en nous
Vers l'Être nouveau
Là où devenir libre.
Dans la lumière du don
Là est la liberté
En décollation de soi
En devenant transparent
Dans l'autre et pour lui
Là où l'œuvre du poète est offrande.
Noble oscillation que la notre
Entre l'attrait et l'aimantation
Qui nous sollicite et nous aspire
Et l'attrait de la pesanteur
De notre moi
Qui ne veut pas lâcher prise.
Et quant l'éclair nous surprend
Au sortir de la nuit de l'âme
Quant l'aube se prémunie
Nous sommes Soleil
Ouvrant les volets de la maison
Pour humer le silence.
Ce n'est pas grave
S'il ne reste qu'un gant
Pour allumette unique
À craquer sur l'absolu de l'intime
Percevoir la lumière blonde
De la gerbe de la Saint Jean.
Un seul gant
Pour deux mains
Pour serrer l'univers contre son cœur
Sera le chant de l'alouette
L'offre de sa chair
Sur la terre promise.
Trop de choses à entendre
À regarder à contempler
De l'aurore au crépuscule
Amène le chercheur en terrasse
Au contact de sa disponibilité
À être Présence sans attente.
Ne perdons pas notre temps
Le silence de ces paroles
Ne nuit pas au silence de l'Être
De porter remède au visage fermé
De l'ami qui va de son côté
À cent pas du cerf volant de l'altérité.
Pas trop mal
Cet effet
Du lancer de balle
Contre le mur
La chistera rapetassée
Faisant œuvre de salut public.
Nous irons ensemble
Par les chambres désertes
Guerre finies
Exiger le ratio
De la Vie de sa Vie
Pour aimer le forban de nos cœurs.
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