Sauter les dix-sept marches
S'asseoir
Et se taire
En contentement d'être.
Compter les moutons
À la queue leu-leu
De l'imagination.
S'époumonner à dire
Qu'on l'a bien cherché
En nos temps de lèche-vitrines.
Et qu'à vider le porte-monnaie
Amène bien des soucis
Quand on aime la vie.
Saperlipopette
De la blanquette à tous les plats
Fait le chou gras.
D'un houppelande lourde
Entre bruyères et genêts
Guider l'esprit avant la nuit.
Et de porter sur les chemins
Les mots simples qui apaisent
Un cœur de bon aloi.
Ni roi ni reine
Parmi les violettes
Juste la vibration de la cordelette.
Une légende
Prête à verser dans le fossé
Le dernier charroi de l'année.
À même de se retenir
Du bout des lèvres
Oser le baiser charmant.
Ruisselle la sueur grise
Sur la joue à fossettes
De l'eau courante à souhait.
Pour se pencher
Une dernière fois
Sur ses rondes gouttelettes.
D'attendre que la fenêtre s'ouvre
Offre par le détail
Le frisson qui précède.
Tout est nu
De la parlotte de l'inconnu
Au moscato à la régalade.
Du reflet
L'âme frêle
Engendre manigances.
Au mâle chatoiement
D'un matin
Opposer le cerveau du lendemain.
Le chat
Emberlificoté dans ses lois divines
Suçait un reste de sel.
Sans que le pas coûte
Une goutte de sang pantelante
S'est mise à roussir de désir.
À trop regarder l'aube
Rend le pétale fragile
Pour la fleur sans épine.
Aux complaintes
Associons quelques rêves d'enfance
Au poudroiement des croyances.
Où vas-tu de ton pas menu ?
Danser dans le bow-window
Où saillir la merveille.
Un cœur au sang frais de l'attelle
Priait, gémissait, avant d'offrir
De l'air froid en soupir.
Avec toi, contre toi, sans toi
J'ai raclé la paroi des cavernes
Sans que résignation vienne.
Et pour de bon et pour demain
L'homme créé
Sauter les dix-sept marches.
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