Les écorces du cœur
Vol à voile
De la sagesse
En vision suprême
Le bleu des Dieux
Coule des jours heureux
Au travers du torrent médian
Des écorces du cœur.
Choses inanimées
En interdépendance précaire
La réalité est apparitionnelle
Dans l’expérience du présent
Au nom de l’esprit
Ni torrent ni source advenants
Et essence vide.
Saillie pusillanime
D’une lune claire
Par blanches nues déposées
Le lotus né de la boue
Immobile au creux du mouvement
Frissonne d’une chanson sage
Excluant la moindre émotion.
Il n’est de route
Pour la céleste randonnée
Des chevaux aériens
Sur la trace de la huppe
Que le guide du monde intercepte
Quête et progrès
Étant vains et déprimants.
Gros-Jean comme devant
Nous obligerons l’essentiel de la troupe
De retrouver
À grands coups de chasse-mouches
Les tenanciers de la pollinisation
Là où les plaisirs montants
S’effacent devant la nature.
Ne pas paniquer
Rester calme et serein
Tout nu
S’envoler dans le tel-quel de l’instant
Pour que sans esprit
Le refus de croire impose
L’unique langage universel, la poésie.
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