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la présence à ce qui s'advient
1 décembre 2024

Paréidolie des ombres

 

 

Paréidolie des ombres

Ici

Un 30 novembre

Au rythme du djembé

Le chuchotis des uns et des autres

D’avoir signifié un évènement

Pris par la peau du cou

Comme un chat

Là – c’est là

Accroché au plafond

Tenancier abusé

Des grilles de lumière et des tuyaux ronds.

 

D’avoir cherché sa place

Julia hier à gauche

Aujourd’hui à droite

En description uniquement

La grande respiration du buffle

L’envers

Le silence qui se fait

Illusion conjuguée

Échappée par la fenêtre

À la pêche

C’est ouvert

Le monde n’existe plus

J’ai rencontré celui qui viendra

Chanter mes chants de gloire

Comme le père Magloire

Sur la table en époxie

Le rien du tout venant

La pensée pas encore démarrée

Le plus tard possible

Se passer de l’avenir

Pour modifier le passé.

 

De ces morts presque contigües

De mon père de mon fils

Les revers crêpés de la veste

Halètement

De la vapeur sort des naseaux.

Dans la terre meuble

Le sourire des nuages

En prévention de ce qui arrive trop vite

Et que le mémoire thésaurise.

 

Cette pelletée de souvenirs

Jetée dans la foyer de la machine

Couardise effacée

De la Bête humaine.

 

Souriez, vous êtes filmé

Écart pour laisse filer le paysage

Le doigt sur l’œil

Pour décaler la vision

Miracle de la lune verte

Le temps qui passe en prenant son temps.

 

Mathieu-Benoît le frère du soi manquant

L’affligé

Le courbé

Au retour vers la maison

Les minutes saisies en variation de l’animation

À la règle

La marge tracée

À gauche à droite je ne sais

Je ne sais

Je ne saurai jamais

Je saurai encore.

 

Posés comme noyaux de cerises

Près du torrent en Ardèche

Chaque noyau étant le dépositaire d’une intention

Propulser le noyau en pinçant le pouce et l’index

Comme ça

Comme ça vient

Chaque noyau tombé donnant réponse

Sur une pierre

Sur une feuille morte

Sur la fourche d’une brindille

Derrière un rocher

Tout près devant mon pied

Dans le moussu de l’eau

À côté d’un phasme.

 

Le temps n’existe pas

La synchronicité est là

Nous sommes Un

Je suis Un

L’attention crée le sens

Puis baisser le volume

Jusqu’ l’immobilité

Pas de bruit

Une porte claque

Je m’enfuis

Je rentre en moi

Et ça repart

Un coup de vent ouvre la porte

Elle est rentrée

L’Ombre

En moto pétaradante

Elle s’est approchée

Et la forme noire m’a saisie

En me débattant mollement

Jusqu’à l'éveil.

 

Croquante pomme d’amour

Éjectant ses pépins

Au clair-obscur d’une fin du jour

Face à la route humide

Les pneus faisant outrancièrement

Un bruit de machine à laver

 Auquel on aurait enlevé le hublot.

 

En décalage

De l'entre-deux propitiatoire

Au giratoire du rond-point

La girafe dressant sa tête par-dessus l’acacia

Arbre abandonné par le Petit Prince

Après une nuit

À attendre l’autre

Le manque

La déliquescence des chairs pandelantes

Touchant le sol par les entrailles répandues

Que les corbeaux picorent

À coups de bec jaunes

Pendant que Pénélope

Défaisant son tissage

Coquetterie affligée d’un regard triste

Est destinée à la remontée de l’horizon

Devant le déferlement du tsunami

Inaugurant les défauts du paraître

En boîte de gâteaux secs

Yeux vitreux

Les mains en position de strangulation

Au risque de flécher le sol

Pour passage obligé par les vestiaires

Farcir la gueule du komodo

De cartes vitales périmées

Pour un dernier voyage.

 

 

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la présence à ce qui s'advient
  • La communication, l'initiation, ne se font pas sur commande. Ce sont en effet des mouvements privilégiés, providentiels, au cours desquels se produit un dévoilement né d'une étincelle jaillie du frottement de deux âmes.
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