C'est arrivé de lever le bras
/image%2F1371204%2F20250204%2Fob_3b720b_img-5682-2.jpg)
C’est arrivé
De lever le bras
Pour transmettre un dernier message.
Comme c’est étrange
Ces phrases qui s’infiltrent
Pour garder le silence.
Le silence pour le silence
Comme à la radio
Au travers de la neige.
Un souffle de vent
Puis le ciel bleu
Dans un frisson d’automne.
Je t’écris de mes mains
Ombre d’un dernier message
De mon navire en perdition.
Bonjour
Comment vas-tu ?
Tout ça reflété dans le miroir.
Longtemps
Je me suis heurté au mur
Et les mots ont pollué la connexion.
S’infiltre
Entre les nuages
Le refusé de la question.
Qui suis-je ?
Une doublure du vrai moi
Sans que l’oiseau se pose.
J’ai dix doigts
Et ne sais qu’en faire
Si ce n’est de prendre la fuite.
Du fond du cœur
Dans la percée d’un jour meilleur
J’ai oublié mon papier d'Arménie.
Serait-ce ça
Être ou franchir
Les canaux de l’agir.
Sagesse entendue
Au pays des morts
L’homme est bien petit.
Paroles d’ombre
Disposées en couronne
Sur la pierre des mystères.
Pas de réponse
Dans ce monde de chaleur humaine
Seule la poitrine soupire.
Devant les larmes de sang
Sans un écritoire à disposition
La source se dérobe.
Je viens d’une autre terre
Dont la lueur est faible
Au bureau des rêves.
On frappe à la porte
Les pines de pin piquent l’aube
Il est temps de jeter la grosse enveloppe dans la boîte aux lettres.
La veille au soir
Mon crayon s’est cassé
Comme l’aiguille du compteur bloquée dans le rouge.
Affiner n’est pas chose facile
Quand faiblesses et défauts
Proposent de tout jeter.
Quelqu’un écoute
Le rencontrer serait fabuleux
Jusqu’à recouvrir les nuances individuelles.
Toucher la pensée par nuit noire
Précise à huit centimètres près
Que la mire est au fond du couloir.
Cicatrices blanches à la base du cou
Produisent haute silhouette
En fond de cour.
Effet d’halo
Un homme est là
Qui se débat violemment dans mon ventre.
1574