Les faisceaux de l'ascension
Métamorphose d’une chevelure
En sa livrée cataclysmique
Se dresse le centurion de la solution
Devant le tribunal de l’histoire.
Brassée de paroles
Flot du feu
Émettant un bourdonnement d’abeilles
Là où vibre la lanière de l’horizon.
Découvrir dans le ciel
Son compagnon inséparable : le silence
Œuvrant à rassembler l’écho des mots à transmettre
Au Sinaï des résonances.
Une gueule armée
S’est refermée sur cette échine
Comme mordre dans la Vie
À proximité du noyau.
Bravant les sentiers battus
Épaissis par la lourde tunique de peau
Avons rassemblé l’or et la myrrhe
Pour le mariage du roi et de la reine intérieurs.
Voyage
Du dedans au dehors
Nos héros se sont mis en route
Sous l’archivolte des contemplations.
La marche en solitaire est requise
Par la libération des encombrements
Vers la transcendance
À nu, les âmes prêtes à la concorde.
L’orgueil tonitruant
S’est dissous dans la neige
Des labyrinthes du passé
L’écheveau cardé finement
Croisement des énergies
La volonté de comprendre l’autre
Ciel et terre en parousie
Arguent de la voie royale.
La purge périodique élimine les scories
Tout brûle de l’encombrement initial
Où les ancrages et élingues
Sifflent dans la tempête.
Terre et Feu se rejoignent
Face à face émouvant
La transe portant l’émerveillement
Dans les faisceaux de l’ascension.
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