Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
la présence à ce qui s'advient
16 mars 2025

Santé !

 

 

Tâches jaunes sur les marches du chœur

Je pris garde de tenir le lys bien droit

Et bien me prit de laisser choir quelques larmes

Au sortir des aurores boréales

Qu’un ciel de traîne avait garni de sang bleu.

 

Étrange demeure

Irradiée par le bris des vitres

À la renverse

Catapulte asservie

Sur ordre démoniaque des corbeaux de la nef.

 

Chut ! Dis-moi ton secret

Servons nous du souvenir des anciens

Soyons le charbon rougi irradiant le tintamarre du laminoir

Pour passage des truites bleues

Connaître la lumière de nos yeux.

 

Sirène hurlante en fin de journée

Le silence envahit l’île aux oiseaux

Île à ne jamais piétiner

Pour ne pas écraser les œufs

Que la houle régale d’un onguent salé.

 

Dans la prairie des salicornes

Le corps d’une blancheur sépulcrale

Évacuait le secret des fillettes

Par les meurtrières du donjon

Passeport pour l’invisible.

 

Le printemps pouvait concasser le grésil

D’une main la terre ourlait les lèvres de l’estuaire

De l’autre main le ciel filtrait un dernier regard

Avant que l’église disparaisse sous les eaux

Par un dernier clou planté au pinacle de la raison.

 

Point de chichis

Au corps à corps des inclinaisons

De délicieux jeunes gens frôlèrent la correctionnelle

D’être un mètre plus haut

Que tout un chacun l’ombre de l’objet.

 

Détachez vite le Christ de sa négritude

Au Golgotha des habitudes

Les poches pleines du miel des altitudes

Serviront de flambeaux

Devant l’averse inattendue des contre-vérités.

 

Entassement

À corps et à cris

Des béni-oui-oui de la gloquitude

Qu’une guerre insensée fit remplir de charniers

Avant les charmes de l’Annonciation.

 

Voiles gonflées au vent folâtre

Ils traversèrent la mer

Trompettes en tête

Mesurant au pas de l’oie

L’ordinaire de l’esprit planté là.

 

En toute civilité malheur est bon

À bout d’oreille la belle connaîtra joie souveraine

Sur le pas de porte d’un seuil

Plus grand encore que les compassions accumulées

Par le beau couvert des estafilades de la malitude.

 

Entendons

L’âme veiller sous l’arche d’un fin écho des rues

Brume déchirée

Par les aiguilles de pin de la solitude

Flaque d’eau répandue à même l’ordre nouveau.

 

(Œuvre de Jean-Claude Guerrero)

 

1590

 

Commentaires
la présence à ce qui s'advient
  • La communication, l'initiation, ne se font pas sur commande. Ce sont en effet des mouvements privilégiés, providentiels, au cours desquels se produit un dévoilement né d'une étincelle jaillie du frottement de deux âmes.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Archives
Visiteurs
Depuis la création 67 910