Le temps s'ouvre au silence.
Le temps s'ouvre au silence
les papillons de l'envie volettent
navrée d'être en attente, la neige.
En bord de route
pouce levé
mon ami l'enfant
s'est perdu, triste négligence
en fermeture des issues
le ramassage scolaire, même à Pâques
a bon vent au printemps
de se rendre chez Marius.
Néna arrimée
à ses joues rouges
illumine les cèdres
mât de misaine oriental
de guingois
en souvenir des navigateurs en rivière.
Des photos de Brihat
sur les murs pâles
mauvais présage, citron endimanché
sourcillaient d'empressement
devant l'obligation
de poursuivre en amont
la docte accoutumance
d'un art consommé.
Le charroi brinquebalant
prit sente montante
de poussière chaussé
entre calvaire et cimetière
là en derrière
trottinaient les enfants
de leurs voix aiguës
l'air était frais
arrivé à flanc de montagne
où planent les vautours
vers la plongée carnassière
aux cavernes noires
suintantes d'eau bleue.
Signe de rétrocession
en retrait des mouvements, la promesse
tournoiement des visages
proposés sur l'horizon
leurs grands yeux
figeant d'une pluie fraîche
les festons de lumière
aux portes de l'oubli.
Descendait des cimaises
quelque oiseau de feu
sans que le casque vacille, il y eût
la mer recouvrant nos traces
d'une émulsion
nos vies bourdonnantes
du tout venant
abondamment éparpillées
sur le sable gris souris
nos vies.
480