La vague et le pourvoi
Arraisonnement du monde qui roule
A corps et à cris
Sur l'avancée de l'esprit de diversité.
Tout consentement différé
Fournit de toutes parts
Ressentiment et Vengeance.
Le palimpseste du temps
A petites gorgées de discernement
Offre profondeur et légèreté.
D'habiter en poète les coulisses du théâtre
Rappelle qui nous sommes
A l'orée de la renaissance.
Le souvenir des Dieux
Collé au sens de la terre
Fait présence au tourniquet des croyances.
Quelle chance de recevoir
Le soleil et le vent
En réverbération de nos prières.
Apporte et me supporte
Nature rare au gré des saisons
De me recevoir dans la gestation de chaque instant.
Tisser à grand renfort d'oublis
Le proche et le lointain
Proroge la voix de qui advient.
Perdre la mémoire
Sans que messages paraîssent
Offre lumière tamiséee.
Flèche paradoxale
En inclination de sa destinée
Marque l'expérience du plaisir.
Etre et ne pas avoir été
Forment brassée de roses
A la porte des estaminets de l'âme.
Bravades clandestines
Déposées en souvenir de toi
Accompagnent l'Angélus.
Vagues profondes à creux et à cris
Sont les gradations infimes
Dans l'entre-deux de l'âme et de l'esprit.
Etreinte ardente de l'Epopée
Sur les toits de la cité
Ouvre la montée de l'espérance.
De réel, point
Seul demeure la voie d'accès au différencié
Sous l'arc des victoires.
Devant les barraquements de l'abstraction
L'éclipse de lune
Sépare le mal et la félicité.
Invisible traîne des pleurs
Au couchant de la terre
Se souvenir des cordages et des voiles.
Mon garçon soigne l'épiphanie
Sous le feu de la roue solaire
Demeure le cœur du temps.
Immobile, encalminé dans son essence
L'infrangible fissure accolée à nos sens
Incurve l'avenir vers davantage de conscience.
Plus grand que soi qu'y a-t-il ?
La fraîcheur de l'aube
Vers sa marche nuptiale.
De son plot la mouette s'envole
Pour caresser le corps glorieux
De la vague éternelle.
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