Les fleurs de printemps
A ne pas laisser passer d'encenser
Ces fleurs de printemps
Blanches épures de la soudaineté
Vites courbées et flétries
Par la pluie fine d'avril.
Elles causent ces fleurs
Et content par le menu
L'élévation du jour
Passé sous la trémie de la nuit
Cette infante prête au mariage.
Ils me disaient les korrigans
Que les forces de gravité sont puissantes
Quant le matin mène grand tapage
Et que poules caquettent
En cette année de l'âme couronnée.
Parons de belles paroles
Les senteurs et bruits de l'aube
Dans le fouillis du chemin
A écarter l'herbe mouillée
Vers la fontaine de l'esprit.
Petits cris de souris
Sous la soupente
Amène gros grizzly
A passer le museau
Entre les planches du coral.
Pas de panique
Soyons l'homme vigilant
Ce dieu déchu qui se souvient des cieux
Corde tendue au dessus du précipice
Aux fins de s'arracher à la matière.
Et puis si rien ne presse
Badigeonnons au blanc de chaux
Les pommiers du verger
Gage d'un éblouissement permanent
Quand cessera l'adoration des blessures.
Un signe une grâce
Il est temps de se lever
De bâtir l'homme intérieur
Pour changeant d'environnement
Mettre la pensée en boutons.
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