Il pleut des pleurs
Il pleut des pleurs
du ciel vannes ouvertes
et moi que la terre attriste
je ris de l'heure éternelle.
Il s'éveillera
ce matin de novembre
quand descendu ô mon cœur
les oiseaux s'envoleront.
Depuis que disparue
cette borie de pierres sèches
je demande d'y croire
je demande la remise de peine.
Et peut me chaut
de belle manière
le sens des mots
je vibre comme carême acquis.
De sagesse point
dans le mortier des âmes
tendre le ressort
des couleurs vives.
Enfin prendre congé
à l'heure de l'appel
geôle ouverte
des années douces.
De même au bel été
à décocher la flèche
du carquois la faille
j'ai gavé de soleil la chair.
Un coup d'œil au pandemonium
brillance accomplie
la pluie crépite
contre le mur gris.
A vif et déjà consumé
le branle du malapris
rira de me voir si bel
en cette douleur creuse.
De fausses notes à la sortie
ont allumé le feu des ombres
écorniflé tel l'oubli
je serai fidèle.
A nous conduire
par les sentes enrubannées
j'aurai plaisir à te prier
de différer le départ vers l'étoile.
Le rêve monte et je vois le visage
au rivage des nuits
la nébuleuse bleue
au gré du vent vrai.
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