Célimène demoiselle noctambule
Célimène
Demoiselle noctambule
Passait le bief de son temps
À demeurer sous la tonnelle
Du passé sa passion.
D'un dialogue l'autre
Elle engendrait plus que de raison
Le goût de l'aventure
De cape et d'épée
La soumission encalminée.
À quatre mains sur le piano
En fin d'exercice
Elle recentrait de sève et de présure
L'émotion de Caravage
Poudrant perruque sur le tard.
Un filet pour éviter la chute
Une flamme d'argent
Sur le revers du veston
Pouvait alors s'écouler un peu de sang
Hors des attaches de l'esprit.
Poncée percée écartelée
À la recherche des origines
Juste un manquement au choisir de sa vie
L'aube pouvait venir
Histoire à reproduire.
La montagne où s'asseoir n'existe pas
Seul le roulement du tonnerre vitupère
Au passage des aigles
Le ruisseau murmurant goulée de plaisir
Par dessus l'instinct.
Prendre ou être pris
Par la guérison à petits prix
Fabrique de l'or au contact de l'intrication
D'une particule l'autre
En quête de bonne santé.
( Détail d'une œuvre de Jean-Claude Guerrero )
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