Prière du silène
Silène épanoui
Assis contre le mur de sa vigne
Murmurait quelques comptines
Apprises dans l'enfance.
Plus de hasard
Plus de bouche à bouche avec la réalité
Son endurcissement était conditionné
À ce qui se fait de beau
Le dos tourné.
Et de renchérir
Dans la Comté
Que le grain est plus gros cette année
Et que là où règne la loi
Nous pourrons jouer le rôle
Du dépassement du visible
Pour nous ouvrir à nos prolongements.
L'Emprise était considérable
Les choses sérieuses devaient commencer
Dès valise à bout de bras
Se diriger vers la sortie.
Là, pas un cri
Juste les recommandations de l'assistance
Ce mirador des choses promises
Qu'à tout bout de champ
Nous ramenait à table.
Et de frapper du poing
Devant l'assertion
Que le hasard n'existe pas
Qu'à nouveau la souffrance nous fige
Que les coïncidences nous défient
En nous gratifiant de combinaisons improbables.
Obstacles que tout ça
Notre emplacement est inscrit
Sur la grille de départ du nouveau parcours.
Perdre
J'ai refusé de vivre
Pour n'avoir pas à refaire
Le désapprendre de la routine du mal.
Maman
Dis-moi que la terre est un lieu d'épreuves
Et que mourir pas trop vieux
Permet au diapason du temps
De passer à la suite.
Au bas de l'échelle
J'espère encore ton soutien
Mais que notre empreinte terrestre est lourde
Que l'ascension se fait sans repère
Que la pensée
Etant identique à ce que je fus
L'astre de ma révolution
Tourne à l'envers de sa vie
Que mon orbite est belle
Et seule.
N'y pouvant mais
Je recueille
Et j'adhère à l'âme des lisières
De la Lumière
À cette re-visitation de notre vie
Acceptée ou refusée
Qui fondera notre enfer ou notre paradis.
Les pénalités seront lourdes
Pour ceux qui atteignent des records de longévité
Et qu'à trop soigner son Entrée
On écope à n'en plus finir
Le trop plein des émotions vécues.
Et de décider d'évoluer
Dans le sens de la croissance
Et de la montée
Léger
Toute soif de satiété effacée
À éprouver
L'éblouissement spiralé
De l'ascension
Cette descente en nous-même.
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