Mille coups de griffe
Mille coups de griffe
Ont élargi le ciel
Jusqu’à couvrir de mucus
Les spasmes de la naissance.
Ouvrons les bras
Recueillons les fruits
Amassons dans les greniers la paille et le grain
Perpétuons le clinquant des offrandes.
À fleur d’eau
Au rythme des orages
À la cognée des arbres que l’on abat
Émergeons de la Misère.
Soyons l’impact
Des nuits que l’aube interpelle
Soyons de mise
Pour le jour d’après.
L’amertume
A reflué sur le devant de nos maisons
Comblement à mains nues
De l’apport de nos ancêtres
À point nommé
Les fleurs couvrent de leurs pétales d’argent
La commissure des nuages
Filtrant le vide comme fanons de baleine.
De mener à bien l’âme saisie
Amène à éviter les chausse-trapes de l’Avent
Réponse permise au contact de la Roue
Fragile éclosion des crosses de lumière.
À fréquenter la nuit
Conduit au Retournement de l’Être
Point d’accès au travail intérieur
Cadrant le débordement de l’ombre.
Plissement au suroît
De la conscience admise
Chaude et humide
Permettant la tenue des offices.
Parodie de la réalité
Profonde en ses attentes
Brise-lames sur le pourtour
Pour les mâchoires du Vieil Océan.
À la guignolade d’une fête aboutie
Bras et jambes à demi ployés
Les mains avec confiance
Saisissent la Geste de l’Histoire à rejoindre.
En attraction et sans subterfuges
Ne quittons pas le sol
Genoux en terre
Gouttons le champignon roux de l’interstellarité.
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