Elle s'est enfuie du nid
S'est enfuie du nid
l'aurore des éveils,
la lune en ses émois.
Calque étoilé
sur le bois de l'estrade
il montrait le chemin.
Ne pleurez pas
ne partez pas
un regard suffit.
Le jour se lève
et ses lèvres
incendient le ciel.
Les mains se tendent
le harnais blesse le dos
les pieds s'enfoncent dans la glaise.
Par la porte étroite
accédez aux blessures
puis remontez la pente.
Au sortir
plus de bruit
rien que la caresse de l'herbe.
Pointe une flamme
entre les copeaux
du feu de Dieu.
S'échappent
de la caverne
paroles et romances.
Se penchent
en bord de falaise
les êtres du couchant.
Une à une
incisez la planche
au passage des sacs.
Ne montez plus au grenier
passez par la coursive,
le blé est arrivé.
Les orifices sont empoisonnés,
à croupetons
marodons la raison.
Fini,
nous n'irons plus au bois
couper le genévrier.
Les pignons de paille s'envoleront
passé le temps des éraflures
sous le vent océan.
Déposez
le linge
dans la panière d'osier.
Un bouquet de marguerites, de bleuets et de coquelicots
sur la margelle,
le temps est à l'orage.
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