Au tunnel de la grotte apprêtée
Au tunnel
de la grotte apprêtée,
entrée des oiseaux de l'aube,
au cliquetis de la clé
le son sourd du tambour
racle les murs humides
près de la roche
vivante émeraude
vibrant en ses éclats
d'une bougie dansée.
Accélérer le rythme
jusqu'au cœur,
la poitrine stridule du chant
de clair exil
d'où nous venons
coquelicot levé au printemps
en lisière des blés
à croître par temps de matin frais
les mains remisées dans les poches
de la houppelande.
Pistil à demeure
pour que l'abeille régale,
offre gracieuse
en lisière de bois
près de la rase régalante
roucoulant d'aise
sous l'herbe courbée
par nos courses aux joues écarlates
allant vers la fontaine
rejoindre le passage des anciens.
L'animal surgit
et nous courons nous mettre à l'abri
pour le retrouver, là
à nous barrer le chemin
nous les refluants de l'amour
décatis de l'esprit
les échangeurs de pastèques
quand la plaie profonde nous appelle
au gré des étendues champêtres
près de la faille aux centaurées gardiennes.
Rose mutine
de rosée recouverte
conversant avec le bleuet
pendant que passe
pivoines en grappes lourdes
le cortège des animalcules
pétries de saintes intentions
sous la couverture paysagère
devant cette grotte apprêtée
au cliquetis d'été que la terre transmet.
Regarde-toi,
de ton passé
fais un moulinet d'énergie,
de ton héritage paternel et maternel
fais l'humus de ta croissance,
de ton lien à la terre
fais la gratitude absolue,
du lien à ton âme
fais la quête sans fin
au milieu du grand mandala.
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