Marie-Lou
Marie-Lou
n'avait de soin
que pour ses dessous de soie grège.
Montait
au mât de cocagne
le déserteur des jours heureux.
Puis finissait
dans le fossé
le facteur à bicyclette.
Chat et chatte
dépenaillés mais en chaleur
accordaient leurs violons.
Frictionnait
de sa queue rouge
le rouge queue des songes.
Au firmament
montait
le rose aux joues des amants.
Le regard de l'homme éveillé
à toute vie qui le traverse
devient sans limites.
Puisse ce vent de terre
au fond des vieux sommeils
masquer nos vies étriquées.
Puissions -nous déplier les fanons de la bête
petites percées et saintes patiences
vers le beau et le grand.
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