En tombée de nuit
Du bois en tombée de nuit
les lutins et les loups se rencontrèrent
près de l'arbre mort
au cœur généreux
d'un dernier orage abouti
équarri sèchement
au soir de tous les dangers
que les cavalcades multiples
éclaboussaient de terre et de lumière
ma solitude mon épouse absolue
aux formes de danaïdes éperdues
en assoupissement des consciences
alors que se condensaient
virevoltantes les idées noires
de la criminalité magmatique
dernière jetée de roses
sur le trouble des offrandes au sylvestre seigneur.
Il y avait de la sollicitude
à pourvoir de branlante manière
la barque ouvrière
signe de sang
sur le dévers récent
des palabres ourdies
devant le chêne aux neiges éternelles
proie aux retombées apocalyptiques
de quelques mots
accompagnant les oies cendrées
vers le rivage
d'une chambre d'enfant ouverte
sans que l'œil du prince intervienne
en caresse de mère
infime attention de la plume discrète
contre la joue de duvet
que le souffle amuse d'une tendre attention
au petit jour d'un sourire.
J'ai beau changer de place
la perspective toujours identique
prolonge ses lances guerrières
sur le papier avion d'Indochine
qu'une écriture fine ensemence de pleurs
aux échelles du temps arrimées
en attraction de cette jungle
où se fit saisir par la manche
vers le bal des maudits
l'enfant-soldat se détruisant
à vouloir donner sens à sa vie
bien que rangé par tranches d'âge
le "rouge et or" de nos prix
enfonçât le fer incandescent
dans la plaie millésimée
des allers et retours
de l'immoralité à tirer leçon de toute chose.
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