Arrêté au bord du chemin
Arrêté au bord du chemin
par la lourdeur du sac déposé
j'ai fait un trou dans son abdomen
et le sable a jailli
plein de voyelles et consonnes blessées.
A mesure de l'épanchement du minéral
de l'entonnoir des lieux
à la courbure de l'âme
les mots se sont collés aux poils
de l'animal blessé que l'on m'avait confié.
Le Silence pleurait la fuite de l'esprit
et la main ouverte offrait l'estompe
des lignes et rotondités
qu'à la une à la deux
la fillette métamorphosa en sautillements.
Rien au bout du bout
le regard en dentelle derrière les cils
orientait le promeneur perdu
vers le Compostelle de son errance
unique banquet de la journée.
D'algarade point
les chevaux au repos craquaient l'allumette
sous la dent régulée des peupliers de la haie
agités avec forces gestes
par les versificateurs d'absolu.
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