Les mains qui s'agitent
Les mains qui s'agitent
sur les rondeurs du sommeil
vident la mare de ses poissons d'argile.
Trois petits tours et puis s'en vont
les vies de nos frères
à la merci d'un crac vasculaire.
La belle affaire ne se troque pas
elle est là-bas
au plus haut de soi.
De l'herbe, des herbes, du végétal
à sa porte il suffit de se baisser
pour que tinte l'éolyre.
Sur la mare gelée l'enfant avance
précautionneusement le liquide en dur
ne dure qu'un moment.
Toc toc toc c'est moi
je vous aime tant et tant
que j'oublie de vous le dire.
Il arrive le moment
où la peau se frippe
mâchoire édentée sur le devant.
Filer bon train
assis sur le strapontin
des vertes et des pas mûres.
Les parties de soi que l'on ignore
et qui vous font du tord
lorsque la bise souffle.
Se les mettre en capilotade
accrochés aux patères
les lendemains qui chantent.
Plus de père plus de mère
rien que la terre qui bruit
quand passent les cigognes.
Survenir revenir parvenir
un nid sous le toit
une hirondelle entre toi et moi.
D'étoupe et de souffre
nous allumâmes la mèche
pour que page se tourne.
Au vol au vent des effigies
quoi de plus élégant
que le sourire après l'amour.
Se joindre et emboîter le pas
sur le chemin de halage
à tout âge en tout lieu.
Ces cailloux là
ces mots ses images
pour retrouver la maison.
L'horloge claque ses secondes
dans le silence de la nuit
que le poète cloque d'amour décrit.
Fissures dans les murs
où passent les lézards
affine sa perception de l'art.
Maugréer n'est pas de tout repos
il y faut de la niaque
à coups de pieds aux nues.
Me dépêcher pour rentrer
Maman sera là près du feu de bois
à boire sa tisane verveine oblige.
Traces des mots dans la neige fraîche
allument le fanal des perles contenues
dans le chapeau de la maraude.
Ecorner la page
permet la lecture à la reprise
lorsque loup y est.
Se suivent se ressemblent s'assemblent
les joies et les peines
en capacité d'émerveillement.
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