9 octobre 2021
Il est un temps où se retirer
Du pain un peu rassis
du beurre agrémenté
de sillons côtelés
trempés dans la tasse
comme descente en ramasse.
Mantille ajourée
au dévers d'un mémo
j'ajoute par le travers
l'oblongue portrait d'Auguste
grand-père aux moustaches occitanes.
Du ventre de Madou
extraire la coloration de ses joues
au grand tamis d'Ernestine
la mère énamourée
de notre enfant Carmine.
Richesse tendresse
du chant mystérieux
de ces yeux trompant la séjournée
en ce lieu posthume
éclos aux limbes de l'absence.
Il est un temps
où se retirer
en tirant le cordon
de la chambre des attentes
mes sœurs en fenaison.
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