Maxime le Bretteur
De Maxime le Bretteur
J'ai emprunté la sacoche de cuir
Pour m'enfuir sans que le vent me nuise
A même de la déposer de parcimonieuse manière
Aux portes des granges.
Pour Maxime le Bretteur
J'ai entonné du mât de misaine
Le chant gracieux des mouettes mes compagnes
Quant le pont grinçait
Sous la houle hauturière.
Il y avait là
Les mille yeux de l'écorce
Que nul ne s'emparaît
Quant l'eau rejetée de rocher en rocher
Formait étoupe joyeuse sous les rires du soir.
Plus de vague
Que le monde me semblait bon et dispos
Dans la douceur des embruns de l'été
A rassembler plaies et bosses près des colones terminales
Parmi les sons et la lumière du finistère.
Pris de tremblements
Je souffrai et n'en laissai rien paraître
De cette posture incantatoire
Que la trêmis des circonstances
Rendait propice à la tenue de nos rencontres.
Sarclé de près
Le prince des jardins japonais
Laissait poindre une vapeur terminale
A l'endroit d'un sentier élevé vers l'horizon
Aux chemises des cieux essorées par la gratitude.
Là, point de paroles
Juste un filet d'air
A la commissure des lèvres
Le souffle doux de la perfection
En échange du passage de l'Oiseau.
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