Le menhir
Viens, des plaines infernales
que la jeunesse abhorre
m'ouvrir par le devant
le ventre
pour me regarder mieux.
Septembre au sceptre doré
annonce l'enclosure de la maison
quand passe soleil en firmament
de la journée
ma belle ombragée.
Fussent subreptices
les apparitions de l'ombre
rien n'empêche d'être clément
par les chants par les roses
ô fruits de la lumière.
Sitôt aimée
quand brille l'aube
je m'aperçus qu'en son esprit
gisait par le travers
son corps ensemencé.
Roulez à cœur perdu
par les sentes ombrées
nos âmes empenaillées
qui devant l'âtre
soufflent la romance aux grandes fêlures.
A pleines mains
les joues en feu
ils ont vaincu la parole imparfaite
à s'enivrer, à se défier
avant d'éclore au lendemain.
Point de papier froissé
à la corne d'abondance
par les chambres secrètes
soufflait un cercle d'air
embryon des coulures de l'esprit.
Ployons la baguette du sourcier
par dessus la rime gonflée
stance odorante des rires infernaux
saisie sans linceul
seul à seul la joie fuyant la peine.
Au pic épeiche de la forêt
perché sans arrogance
le menhir arguait l'accomplissement
de tant d'années à soulever encore
au passage des korrigans.
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