Effeuillage 1
De sable et de sang mêlés
enfreindre la porosité des soumissions.
D'une cuiller accueillant les fadaises
ouvrir la fenêtre des outrances.
Passer la tête dans l'encoignure
paraphrase la surprise.
Surdité devant le miroir
fiche un coup de poignard.
Il n'est de guerre en raspoutitsa
que le piétinement d'une harde de sangliers.
Se frotter les mains sur le bois pulvérisé
sèche les pleurs.
Un baiser de paix mouillé
à offrir au firmament des amants.
Eviter le compagnon permanent
pour ourler de tendresse la fuite des jours.
Flasque vidée à même le veston tâché
à quoi bon cet entregent.
Brume légère frisant les prés
matellase l'élan de vie.
Le gravier des mots parfois
arbore le gai savoir.
Au sécateur des urgences
un doigt de trop sur la patère.
L'arbre graphique vers l'abîme
mise en orbite d'une éclosion.
A se demander s'il est temps
d'égoutter les couleurs avant la nuit.
Jamais Beauté ne pût brasser l'émotion
que par la Voie des choses dites.
Œil ouvert et cœur battant
le poète au vide médian.
Rencontre entre le monde et un regard
dévisage le flétri de l'esprit.
Un calme étrange fait de nécessités
il est temps de donner sens.
Blesser la Beauté
le papillon redevient chenille.
Solitude et concentration à bout de bras
portées jusqu'au ciel.
Au cartel des écarts, silences et brisures
advenue du plein.
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