Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
la présence à ce qui s'advient
22 février 2024

L'arbre gelé

 

IMG_7447

Bruissement des élytres   

Au petit bois des Combes   

Dont l'orgue des accords profonds    

Rompt le silence.      

 

Esquive errante   

De l'arbre glacé   

Au vertige des voix   

Que le cœur accapare.      

 

Sainte Enveloppe   

Des narrations vécues   

À point d'heure   

Au café de la Destinée.      

 

En attendant par la fenêtre   

J'ai vu monter la menace des egos    

Des visages lisses aux rires cyniques   

Des dispensateurs de mort.      

 

La fuite en avant des encenseurs du mal   

L'armée des manipulateurs   

Des détrousseurs de vérité   

Arpentant le pré carré de la violence.      

 

La chair amère collées aux blindés   

La gangrène des blessés   

Les bruits assourdissants des explosifs   

La crainte de ne pas revoir les siens.      

 

La guerre est là   

L'obsolescence programmée   

Rassemble ses dernières munitions   

Avant de redescendre le fleuve oublié.      

 

Égarement du nouveau-né   

À découvrir par soi-même   

La sournoise décomposition des valeurs   

Devant le sifflement des missiles.      

 

Les barreaux de la prison   

Pleurent   

La Haute présence   

Nos terres dévastées.      

 

Incapable d'élargir le spectre visible   

Sans pitié sans espoir de délivrance   

Avons conçu chose effrayante   

Les liens qui nous aliènent.      

 

De jour en jour   

Entre les bras de l'aube   

L'enfant a bien grandi   

Jusqu'à toucher le ciel.      

 

Au vert soyeux du printemps   

Ont succédé les frimas   

Pour un retournement vers les enfers    

L'abandon des justes causes.      

 

Il sera enterré dans le sol gelé

Jusqu'à ce que Chevreuil apparaissant

Le dicton des grands-mères

Rétablira Destin plus doux.

 

Accablement du sans-respect    

Les pierres ont été retournées   

Montrant leurs ventres terreux   

À l'éclat du phosphore.      

 

Dents de loup autour de la dépouille   

Égarée contre les barbelés   

Jaillissent à point nommé   

Les chenilles métalliques dans le pré dévasté.      

 

L'épreuve est grande   

Le sens en est absent   

À la craie sur la porte de l'aveuglement   

La croix des condamnés.      

 

Crénom de Dieu   

Aux paysages abandonnés   

Par une terre irradiée   

Portons secours aux vivants !      

 

Notre temps celui de l'emportement   

Aux vieilles connaissances de la disgrâce   

Boursoufle la peau vitreuse

Caillots de sang pour la sublime entreprise.      

 

Jamais n'entreront dans la nuit claire   

Aux travers des branches basses de la forêt   

Ces hommes cupides à l'âme étroite   

Calquant leurs pas sur Margaval le monstre sanguinaire.      

 

Bégayer l'obscur

Écorne la main des enfants

Pour qui nul ne peut habiter notre monde

S'il n'a été nourri au sein de l'Univers.

 

C'est qui le Roi 

Sur cette terre noire aux effluves grasses

Montrant du doigt le chemin du bon droit

Bien au-delà des champs de mines.

 

La cause est entendue

Faisons ceinture des vilenies de toute nature

Regardons le soleil et la lune

Soyons la mèche des civilisations du lendemain.

 

Puissions circonvenir les manquements à la vie   

Pour aller voir ce type et lui dire   

Que son pays est digne d'être aimé   

Et que nous attendons la paix et la joie si jolie.      

 

 

1414

 

 

Commentaires
la présence à ce qui s'advient
  • La communication, l'initiation, ne se font pas sur commande. Ce sont en effet des mouvements privilégiés, providentiels, au cours desquels se produit un dévoilement né d'une étincelle jaillie du frottement de deux âmes.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Archives
Visiteurs
Depuis la création 67 376