Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
la présence à ce qui s'advient
4 mai 2024

Six heures quinze

De la clarté dans le sombre du ciel

Les prémices, la proche présence du feu de Dieu

Puissance

Calme

Le cœur bat

Chamade douce

Aspiré par la lumière

Élevée.

 

Guetter

Prêt à la lecture du grand Tout

Et de ses signes au-dessus de l’horizon

La barrière des nuages

Surmontée d’un trait de clarté

L’espace bien dégagé qui élargit le cœur

Vastitude du ciel et du cœur

Le cœur c’est le ciel

Je suis de là-haut

Je suis de là-bas.

 

Quelques tâches rougeâtres

À l’emplacement de la future venue

Se mettre à l’unisson

Élargir les bras

Creuser le ventre

Prêt à recevoir la clarté.

 

De petits homoncules traversent la rue

Quelques uns courent

D’autres laissent passer les véhicules.

 

La plage du ciel propice à l’accueil est large

Une grosse larve de nuages progresse de gauche à droite

Un larve annelée qui grossit grossit

À droite, calme et serein, le ciel attend

Au dessus de la larve, l’immense vide

Un halot orangé clair monte au-dessus de l’horizon

Ça vient

Rien ne m’appartient

Et pourtant je suis bien là

Au plus prêt de ce qui naît et qui est déjà là.

 

Un pigeon se pose sur le lampadaire

Il repart.

 

Le triangle pubien clair de clair

Fente fine et profonde au centre de la matière

Juste entrevue

Les larges cuisses refermant l’ouverture.

 

Le mirliton des teintes douces

S’essaye à quelques touches pastelles.

 

Les membres se déplient

Un coude

L’attache avec le cou

Un muscle rond

Le sein à l’aréole affirmée

La déesse dans un lent élan se farde devant l’enclume

Les musiciens rejoignent leurs places

Un premier son s’élève

Puis d’autres en désordre

Les musiciens se cherchent

Sur l’os de seiche de la philharmonie

De la gauche vers la droite en avant toute

Les cuirs et les anneaux se tendent

Le convoi se met en marche

Là, un linge blanc

L’ourlet avec le rien

Le crémeux de tes yeux

L’oiseau de la rambarde s’est envolé

Le frein retient la turgescence

Coquille des espaces.

Sept heures quinze.

 

Faut-il qu’il m’en souvienne

L’amour venait après la peine.

 

Les premiers rayons jaillissent

À l’horizontale

La bedaine des nuages s’éclaircit

Déchirure

Vagissement muet de l’aube

Les rayons balaient le dessous des nuages.

 

Un peu d’eau fraîche

À la tienne Soleil !

Pour ne pas retenir l’élan qui luit vers celui qui est.

 

Plusieurs pigeons se rassemblent sur la rambarde

La tête tournée vers le soleil.

 

Un pilier

Une aspiration

Un masque vénitien

Les yeux séparés par un nez acéré.

 

Il clique

Puis jaillit

Hors les limites bordières

Le disque se démarque de sa gangue.

 

Il luit

Le regard vers le bas

Ses pinceaux lumineux

Rencontrent la brume qui monte des vallées.

 

Le sourcil épais

De l’eau dans la gorge

De l’eau et de la lumière

Bonne journée toi le jour d’aujourd’hui !

 

Don de lumière

Sur le pylônes de la voie ferrée

Un train entre en lumière.

 

Il est un temps pour tout

Et les doigts fins de l’infirme d’hier pianotent

Sur le suc de la Vie.

 

1446

 

 

 

Commentaires
la présence à ce qui s'advient
  • La communication, l'initiation, ne se font pas sur commande. Ce sont en effet des mouvements privilégiés, providentiels, au cours desquels se produit un dévoilement né d'une étincelle jaillie du frottement de deux âmes.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Archives
Visiteurs
Depuis la création 67 393