Les ballerines de l'esprit
Violettes crocus pâquerettes giroflées
le jardin s'ouvre à l'amour
avec la fin de l'hiver.
Les oiseaux croquent
de leurs trilles agrestes
l'emplacement possible
où circonvenir le choc des grêlons
sur les tuiles romaines.
J'ai cinq doigts
et me rebelle
sans maîtrise
mais fort à faire
contre l'onctueux repas de fête.
Ma muse est indicateur des fleurs de mémoire
qu'engagent par jeux posturaux
le reflet des offres de lumière.
Se mirent à l'écart
la navrance des mères abandonnées
le rire des enfants endimanchés
la ruade des chevaux ailés.
La pomme était à croquer
le vent fera l'affaire
devant tant d'offres à affronter
sous le tutu charmant
des ballerines de l'esprit.
( encre de Pascale Gérard )
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