la nuit passe
La nuit passe
inquiétude
et silence des arbres
devant cette abstraction
qui me relie au rêve
effiloché
par le biais
d'un bief écarlate.
Démembré et Rassembleur
je révèle de vieilles histoires
en alerte d'exister
dans un ciel exigeant
qu'une œillade éclaire
en prétention
d'avoir entendu l'appel
d'être ou ne pas être.
Dans la salle des fêtes
les enfants crient
et les ogres-lutins qui les accompagnent
sans illusion de leurs folies
s'égaillent aux quatre coins
tels les oiseaux de l'éternel
devant les mots jaillis du silence
acte de présence devant la grande absence.
Qu'y puis-je
si des ombres époussettent leurs tapis-mousse
sur le sable des réalités !
La nuit passe
une brûlure enflamme les yeux de l'essentiel
pour un cœur plus clair et plus grand.
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