Ce mutant
Ce mutant
A la frontière entre les vivants et les morts
En grande pitié d'être au monde
Cet infirme qui ne vit qu'en images
Ne saisit rien.
La réalité semble lui importer moins que la vérité
Pour devant le souverain rivage
Rejoindre sans trace d'arrogance
La petite fenêtre du fond de la chambre
Marquée d'un ange de Noël.
Là, des douzaines de livres
couvrent la toile de Jouy de ses murs
En dépossession de soi
Sur la fuite culturelle de sa durée d'homme
Fierté incarnée hors la Présence.
Puis vint la Parole
En simplicité inouïe
D'une ouverture vers la tasse de café
Posée sur la nappe rouge
Tel un rai de lumière au lever du jour.
Couvre-toi de la couverture de survie
Retrouve les formes premières
Les rythmes inhérents aux autres êtres
Réinstalle l'ordre des signes qui fascinent
Sois disposé à l'accueil de l'abîme du mot.
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