Une brouette en printemps
Si profondément enchâssé
Dans la brouette du jardin
Agencement de guingois
Devant sécheresse consommée
Il serait cruel
De passer outre
La parole fripée.
De douceur étoilée
De ces jours qui précèdent
La tenue de l'office
Il est gracieux
De tôt venir
Les mains pleines
De l'au-delà de la tradition.
Nul n'en sait d'avantage
Quand l'eau disparue
Et que continuent de brûler
Ces minutes
À contempler le visage des âmes claires
À chercher par le coudert
Le frisson d'un soir d'été.
Elles sont tombées
Puis se dessèchent
Les blessures de mon cœur
Devant la pomme verte
Trouvée jadis
Sur le sentier des jours heureux
Amour et Compassion venus.
Bouger la tête
Permet l'arrivée effarouchée
Du feuillage des jours de fête
Pour pas grand chose
Endimancher de coups de rame
Et la vie
Et le rien des petits instants.
Sommes fragiles
À ne jamais perdre de vue
La vague et le salé
Des choses passées
Comme de saisir
La tombée des gouttes de pluie
À l'orée du souvenir.
C'est à cheval
Qu'il nous faudra déchiffrer
Les signes dans le ciel
Afin de désirer sans avoir l'air
De s'arrêter
Devant ce qui s'efface
Au cristal de notre être.
De sourire
Primevère de l'instant
Mène par le licol
Le destin des rêves rebattus
Devant printemps venant
Belle folie
De l'amandier en fleurs.
Cela restera muet
Sauf-conduit pour abeilles bruissantes
Maraudant quelques saveurs
Sur le pommier du Japon
Caprice doux caprice
D'un baiser
Sur la caresse de l'esprit.
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