La folle du logis
La folle du logis
Je l'attends
Je l'entends
Je l'accueille
Aux marches du palais.
Et que nenni
Cette surveillance policière
Abondée par la raison
Aux hortensias
De la contemplation.
Laissez passer
Les oiseaux les enfants et le vent
Effluves empanachées de liberté
Par soucis de desserer les freins
De l'exploitation.
Suffit de témoigner
Que nous sommes en mission
Les ayant-droits de la gentillesse
Faisant feuilles sèches
De nos pas glissés.
Partir serait de mise
Mais pas avant d'avoir ouvert quelques rigoles
Où épancher les plaies de l'esprit
Ce je ne sais quoi
De l'enfant délicieux.
Le voyage sera gai
Par la rêverie et l'impromptu
Que nous rencontrerons dans les arcanes de la grâce
À ouvrir les bras et le cœur
Devant nos sacs de larmes.
Et de palper le mystère
D'une humaine gestuelle
Par le contact avec l'expédition même
La départie de tous buts
La liminaire de ce qui est.
Entre ciel et terre
Une effusion me transporte
De forêts en vallons
De palais en simples maisons
Jusqu'à l'écoute du doux et de l'inspiré.
De chair, d'os, de voix, de sang
Nous avons pris corps
De par les collines ensauvagées
De la contre preuve
Cette énergie rayonnante.
Il est là
Sans témoignage
En échos du cosmos
À mille lieues d'un prosélytisme historique
Aux marches de la fraternité humaine.
Regarder l'autre comme un frère
Faire taire les armes de destruction
Saisir le pas des chamois en tombée de nuit
Éteindre la lanterne
Être l'aube nouvelle.
Il a été
Il sera
Le fruit gouleyant
Au parfum musqué capiteux
La dernière exhalaison d'épices et d'ambre mêlés.
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