Le beau poilu
Envisager d'un mot
Le calme à-propos
Encore et encore
À corps et à cris
D'élever un poilu
À la porte de l'église
Ou devant la mairie.
Souffle l'esprit
Dans cette arène aux lions
Qu'était devenu la joute
Entre le maire et le curé
Au privilège de choisir
La part de manteau
Objet de la déchirure.
À distinguer la guerre et la beauté
Nous avons prolongé
L'heureuse odeur de sainteté
Des âmes errantes
Claquant leurs guenilles
En quête d'un séjour prolongé
Au marché des mystères.
Clignant de l'œil
Dans quelque flaque d'eau
À la périphérie d'un malentendu
Avons inversé l'ordre des choses
À l'occasion d'une fête patronale
Seconde vie accordée
Avant la traversée de la geste sanglante.
Aux pentes dénudées de la colline
Avons préféré la vérité de la vie
Et ces occasions à contretemps
Faisant semences fraîches
D'une expérience existentielle
Menée crûment
Sous le tilleul du Têt Chô.
Dialoguons jusqu'à point d'heure
Soyons d'émouvante manière
Les creux et les bosses de la Comté
Au risque mesuré
De garder bien au chaud
Suprême élégance
Quelque étincelle de beauté.
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