Trois doigts trois pattes
Trois doigts trois pattes
En perdition
Sur la table de frêne
Ont enjambé la barrière
Juste pour rigoler, par erreur.
Prosper de même
En ses errances
Avait commis pareille incartartade
Celui d'avoir souri
Plutôt que de parler.
Lumières jointes
Rassemblant les origines
Sans flotteur attenant
Il fût décidé d'expédier les âmes seules
Par dessus le bastingage.
La vie est même
Mémento des mots levés tôt
Marmoréennes pensées
Tribulations de cache-misère
Émiettées à la sauce gribiche.
Murons-nous
À Murano ou ailleurs
Derrière la vitre fumée
Barrant de nœuds invisibles
Les soupirs de l'air.
Et la buse de descendre
De son perchoir
Repérant le mulot
Dont le museau frémissant
Bénit l'herbe épaisse.
Marche athlétique
Singeant parade militaire
À mesure de la montée en puissance
Des contrôles de la Haute
Sur la Basse-cour des Sans.
Tiens-toi bien
Ne demande rien, excuse-toi
Soit la charnière silencieuse entre les générations
En t'affranchissant
De l'impasse de tes pulsions.
Ne franchis le Rubicon
Qu'au salon des intentions
La Bête guettant le faux-pas
Du fantôme, le petit gars
Qu'il fût jadis.
Dans les parages
Il ya le mage
Des forêts les premiers occupants
Sachant porter secours
Aux enfants égarés.
Point de cris
Dans cette vastitude
Dont les souvenirs multiples
Barre d'une danse en rond
Le cache-pot des remontrances.
Bravant le Vide
Soyons la houle du Vieil Océan
Et les yeux qui jamais se ferment
Devant l'assise adventice
De la femme, de l'homme, ayant grandi.
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