Le vol du vautour
À ne voir de l'abîme
Que le chantre qui le prolonge
La voix se repaît
De la cohorte des ombres
En tombée de nuit.
Processus de transmutation
Passant de l'écorce au papier
Les trois coups de l'entrée en scène
Accaparent l'instant éternel
Du têton pincé.
Aimable et courtois
Autour de la tablée
Avons levé le verre de l'amitié
Comme d'habitude
En sollicitude d'une voie lactée renouvelée.
Vol du vautour
Entre les paupières des nuages
Volupté d'être
Le dard altier
Explorant la corniche étroite.
Chaut de nous détruire
Par le vent accompagnés
Approchons insensés
De la maison des tourments
Au blanc céruse de nos origines.
Frères humains de l'entendement
Déposons le fardeau
Sous la croix des tempêtes
Trait fuligineux
Sur la toile des cieux.
Agir n'est plus élan
Quand reviennent au plus élevé du chemin
Les fumerolles du bien-penser
Se courbant par dessus les épaules accablées
De quelque ascendant courroucé.
Survol immédiat
Des paroles données
En considération du respect dû
Palabrer sans pudeur sans lâcheté
Fait du ronchon l'homme libre.
Et ne plus persiffler
De paraître bébête
Occasionnent l'étiquetage
Face au ciel haut et court
Du mot d'esprit.
Pliant devant l'accès au sacré
Il eût paru réel
De nettoyer la prise de conscience
Pour lutter contre les apparences
Fruits de nos accoutumances.
Malin qui pourra
Le matin
Le lit ouvert
Quémander à la porte du grand saut
Un partage réussi.
L'image n'a pas de forme
Juste un ancrage dans le corps
Une floraison de l'esprit
Sous l'aspect d'une lettre graphée serrée
Dans la chair du grand chambardement.
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