Énimreh
D'un genou l'autre
De neige en hermine
Elle a conquis le monde
Entre le tyrannosaure et le pléistosaure
Par captation de l'énergie première.
En vocation de lumière
À la pointe des âmes blessées
Elle a conjoint le roc et la mer
Par petites lampées iodées
D'alimenter le dragon des abysses.
Au sombre empire des bêtes souveraines
À la surface du royaume de tous les dangers
Elle oppose le frais des provenances du ciel
À la dentelle
Du silence des eaux.
Au séjour utile
Près des chênes centenaires
Elle a tourné en rond
Et dansé affamée de l'instinct
Sur le chant des pierres.
Dans ce terroir minéral
Aux végétaux sculptés
Elle est passée outre
Aux forces paralysantes de l'habitude
Pour retrouver le niveau naturel.
Énigme Énimreh
À s'extraire du marécage
Elle a conçu la corniche des eaux douces
Le double composite de ce qui est
En courbant la pierre qui l'enserre.
La forêt est immense
Le gardien en présence du Grand Cerf
Remonte vers les sources
Pour reconstituer l'airain
D'après l'exil.
Dans la chute
Plus de couleurs
Rien que le gris du désordre
Malgré les devises enseignées
De la marche en travers.
Puis il est venu
Le joueur de flûte des occasions passées
Le point d'équilibre entre le haut et le bas
Jaillissant ressort
Après l'abandon des systèmes figés.
Remonter des enfers
Hors la visite nécessaire du Grévin des obstacles
Permet la libération des forces neuves
Avant l'exploration des terres nouvelles
Aux présences invisibles de l'autre ordre.
Voie de l'effort
Dépassement
Chemin donnant accès aux cristaux de la Merveille
Route ouverte à la lumière et à l'espace
D'entre le "je" et le "nous".
Reste à se retourner
À empoigner le chapiteau des colonnes élevées
Pour mains et pieds en préhension extrême
Porter au pinacle
La quête d'éternité.
1341